lundi 16 mars 2015

Le Tour Courbet




Le tour Courbet  
 






Mais qu'est que le tour Courbet c'est un périple d'environ 110kms à pied autour de la péninsule Courbet (d’où le nom). Nous devons le faire en 6 jours avec une pause d’une journée à Cap Cotter, nous sommes trois Martin l’ornitho, Sylvain le bibou. 




 
Nous allons compter les grands Albatros qui sont sur nid, de la côte jusqu’à 2kms à l’intérieur des terres. Les 110kms seront un petit peu rallongés….






Jour 1 : Premier  jour, nous partons de PAF, nous avons  22kms à parcourir, que nous ferons en 6h30, avec une escale sur le toit de la citadelle culminant à 176m. Ce trajet est presque une ligne droite vers la base, mais le terrain est un peu difficile car il y a beaucoup de cailloux.
Nous partons sous le brouillard et au fil de la journée le temps se découvre, les paysages sont toujours aussi beaux, j’ai parfois l’impression que je le dis dans chaque article (je le dis, c’est sur….) mais c’est vrai !!!!







cabane cataractes
Notre étape se termine à la cabane de Cataractes, des paysages….(vous connaissez la suite), une petite rivière et qui dit rivière dit …….. truites,  on s’installe et c’est parti.
Je reviens avec Trois truites qui feront notre bonheur du soir.




Jour 2  


Cabane Cap Cotter


 Après une nuit bien méritée, départ avec Bibou et Martin vers  8h00,.
Juste le temps de faire un petit tour avec la canne, histoire de ramener deux belles truites qui seront appréciées ce soir.
24kms pour rejoindre Cap Cotter, 



Nous décidons avec Martin de nous séparer, tout en restant à vue, deux suivront la côte, un sera plus dans les terres, nous allons commencer le comptage.
 Petits point blancs dans ces grandes étendues vierges, les grands Albatros sont faciles à repérer.
La côte est superbe, formée d’anse ou se réfugie quelques manchots royaux.

Première Colonie
 Martin nous annonce à la radio que nous allons bientôt arriver à la côte des gorfous Macaronis.
Quand on marche ainsi, on entend le vent, le bruissement de l’acaena sous les chaussures ….et puis là c’est un bruit de fond, une sorte de petit cri permanent, qui s’associe avec une odeur (presque une puanteur très forte….) . On découvre notre première colonie de gorfous dorés….. 
Colonie étudiée de Cap Cotter
 
Gorfou Macaroni
















Combien ?......


Dites un chiffre nous dit Martin,  on répond entre 10 et 15000 …Ils sont 10 fois plus   ….Oups !!!!
A partir de ce moment jusqu’à Cap Cotter nous allons rencontre une succession de colonies, sur cette côte il y a plus d’un million de gorfous……



Le Mont Campbell
Cap Cotter petite cabane dans un site que vous devinez…Splendide …..
Et vous savez quoi ? Les truites en papillotes ……Trop bon….








Jour 3
Nous allons rester une journée, à Cap Cotter.
Il y a une petite colonie (1000), qui est étudiée, des balises argos sont posées sur des gorfous et quand ils reviennent à terre pour nourrir leur petit on récupère la balise.
Toutes les heures il faut faire le tour de la colonie, et ce entre 7h et 20H….
On sait plus ou moins grâce à la vacation radio de la veille que des gorfous (balisés)  sont proches.
Nous allons dans la journée récupérer 6 balises, Martin est content.
C’est aussi l’occasion de profiter pleinement des lieux, de rester au milieu de ces petites bêtes qui nous adopte au point de picorer nos chaussures….Oui très très vite on s’habitue au bruit, à l’odeur…..

Et ils sont très photogéniques.....





Le Style gominé








Le Style ébouriffé
Ou simplement la pose photo d'identité. Regardez moi bien je suis le Gorfou Macaroni, et on me différencie avec mes petites mèches jaunes qui se rejoignent au dessus du bec....

 Mais ce que je préfère c'est l'eau.

Avec un bon bain


Puis le toilettage


 Et on se fait admirer......





Les Albatros qui nous offrent un spectacle continu, 
 





Pas facile de s'envoler avec des ailes aussi grandes

 


 Mais une fois en l'air, que c'est bon .......







 
avec des parades pleines de douceur, de sensibilité , de grâce...









Une fois formé, seule la mort séparera le couple...






Jour 4

Cap Cotter - Cap Nap noir peu de distance.
Nous avons délaissé les colonies de gorfous, pour trouver d’immenses plaines fréquentées par les manchots royaux.




 





Ensuite se succèdent des falaises vertigineuses
qui abritent des Albatros fuligineux et des colonies de cormorans
 













 

 Juste avant la cabane , on longe la colline de l’Azorelle sous la surveillance d’un beau troupeau de rennes au bois bien développés.





 





Quand on arrive à la cabane de Cap Noir, le paysage est très austère, on est juste au bord de la falaise et nous arrivons au pays des otaries.
Cabane de Cap Noir
Elles sont là par centaines, les femelles avec leurs petits (les pups …), les mâles commencent à partir, il faut faire attention parce que contrairement à l’éléphant de mer elles sont hargneuses et n’hésitent pas à nous charger avec des grognements pas très doux….
Le cri des petits ressemblant au cri de jeunes chiots …..Entre le vent et les cris d’otaries la nuit a été très animée.











Un vrai mâle.....




Petit bain de mousse pour un Pups....









Jour 5
Cap Noir – Ratmanoff
Grosse journée, une longue marche pour rejoindre la cabane de Ratmanoff.
On va passer près du lac Marville un immense lac en bordure d’océan, avec juste une langue de terre qui nous permet de couper, la marée est basse on marche sur cette immense plage de sable gris, on est dans un autre monde qui appartient aux manchots par millier.










 


L’arrivée sur Ratmanoff, toujours aussi émouvante avec cette manchotière " Énorme" (300 000 couples recensés !!!) on ne compte pas les petits, les célibataires…. C’est la plus grande manchotière étudiée au monde.




 






L’occasion est trop belle pour quelques photos souvenirs. Je crois que Ratmanoff restera et sera un lieu référence de mon hivernage……

 



 Entre beauté et sauvagerie.....












Jour 6
Le retour sur PAF, on va passer par pointe Charlotte, petit détour pour finir de compter les Albatros.

 


Puis une longue traversée dans cette plaine  souilleuse à souhait ou il est parfois pénible de marcher…Une petite ascension du Mont Bungay, malgré une météo maussade on a un bel aperçu de cette plaine de souille.






On aperçoit la boule du CNES si proche et si lointaine (environ 3h de marche….)
Après 7h30 de marche on arrive près du CNES, Adrien le gener vient nous récupérer. 






 

 Ah au fait on a compté 247 Grands Albatros sur Nid……







 





MERCI MARTIN, une belle manipe qui restera dans la mémoire……









 UN DERNIER PETIT CLIN D’ŒIL , NE DIT ON PAS QUE LA VIE NE TIENT QU'A UN FIL










1 commentaire:

  1. Ouha ! Grandiose, splendide, plein de sensibilitê. Merci de nous faire partager. Bisous

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